Choisir sa ville ou son pays d’installation

De Lille à Marseille en passant par Metz ou Rouen, les principales villes françaises offrent de nombreuses perspectives au commerce en réseau à court, moyen ou long terme. Des opportunités se présentent également à l’étranger, avec cependant quelques précautions à prendre. 

S’implanter en France 

OPTER POUR LES NOUVELLES VILLES 

Marne la Vallée symbolise la ville nouvelle par excellence. Initiée il y a 40 ans par l’Etat, elle compte, aujourd’hui, 7 000 entreprises. Elle se repose sur un fort taux d’actifs ainsi qu’une offre foncière importante. Le territoire bénéficie de l’installation du parc Disneyland et jouit pleinement du maillage complet en matière de transport. 

DES POSSIBILITÉS DANS DES VILLES MATURES 

Rouen, dispose d’un maillage commercial suffisant afin de combler ses besoins pour plusieurs années. La cité réussit le savant mélange entre très grandes enseignes, qui servent de locomotives, et commerce indépendant. L’objectif est aujourd’hui d’améliorer l’offre existante, notamment dans le bricolage, la culture et les loisirs, les restaurants et les bars à thème. 

MISER SUR LES MÉTROPOLES 

Le Grand Lyon compte près de 2 millions de consommateurs potentiels, soit 11 milliards d’euros. Si de nouveaux pôles émergent, la volonté est aussi de réaménager d’anciens centres d’activités. Même tendance à Nantes, où le centre-ville aux 1 200 commerces dispose de plusieurs zones en restructuration et où d’importants projets d’aménagement urbain sont prévus, ou en cours. Dans le Nord, le Grand Lille représente un potentiel de 100 millions de clients. Lille compte 4600 commerces et artisans et affiche un taux de création d’entreprises de plus de 7 % par an. Les décideurs locaux souhaitent également l’installation de grandes entreprises dans les quartiers périphériques. 

CAP À L’EST 

Avec l’arrivée du TGV-Est, Nancy et Metz font figure de nouvel eldorado pour les réseaux de franchise. Plus d’un quart d’entre eux souhaitent s’implanter en Lorraine. Les centres-villes ont été rénovés et de nouveaux quartiers sont sortis de terre afin de répondre à cette nouvelle demande. 

ENTREPRENDRE AU BORD DE LA MÉDITERRANÉE 

La franchise se développe aussi sous le soleil. A Marseille et Nice l’heure est à la restructuration. Les deux cités misent sur le tramway afin de dynamiser leur centre-ville. Par ailleurs, deux projets phares vont dicter le futur des deux agglomérations : Euroméditerranée pour la commune phocéenne et l’Eco Vallée pour la capitale azuréenne. Pour sa part, Montpellier connait aussi un nouvel élan. La ville compte une forte population étudiante et mise sur les nouvelles technologies pour conserver sa matière grise. Les services à la personne et aux entreprises sont les secteurs les plus en vogue. 

S’implanter à l’étranger 

EMIGRER AU PAYS DU SOLEIL LEVANT 

Plus de 400 entreprises françaises sont installées au Japon, en master-franchise ou en concession. Pas question de partir à l’aventure, la maitrise de la culture locale est primordiale. Il faut s’adapter à un autre mode de fonctionnement, où les décisions se prennent collectivement, où l’amplitude horaire est plus importante, etc. Le client reste le facteur-clé : il n’est plus roi, mais Dieu ! Aujourd’hui, il y a des opportunités pour les enseignes de milieu de gamme. 

L’AFRIQUE DU NORD SE MET À L’HEURE DE LA FRANCHISE 

Le petit Maghreb est en pleine effervescence. Une nouvelle loi a vu le jour en Tunisie afin de règlementer les contrats de franchise ; l’Algérie de son côté organise un deuxième salon de la franchise alors que le Maroc était l’invité d’honneur du Salon de la Franchise de Paris 2010. Attention, chaque pays dispose de sa propre culture des affaires. L’étude de marché et le business plan, indispensables à toute installation, doivent s’accompagner de recherches à la fois sur l’histoire et la culture de chaque pays. 

LE CANADA, PAYS DE LA FRANCHISE 

Encore plus qu’ailleurs, intégrer la culture locale se révèle fondamental au Canada. Dans ce pays, la franchise représente 10 % du PNB. Faire les choses à la française serait la plus grosse erreur. Si le réseau canadien est déjà dense, des opportunités subsistent dans la beauté, l’alimentation et le prêt-à-porter. La législation reste plus souple de l’autre côté de l’Atlantique pour toute la procédure d’installation. 

Fabrice Michelier