7 points à verrouiller avant de se lancer en franchise

1. Le choix du secteur 

Grâce à la formation prodiguée par l’enseigne, le candidat à la franchise peut se reconvertir dans un nouveau secteur. Seules certaines professions nécessitent un diplôme spécifique, comme la coiffure, ou impliquent une connaissance du secteur, comme l’informatique. Le candidat doit avant tout choisir un métier qui lui plaise : le contrat de franchise engage pour 5 à 7 ans en moyenne. Attention cependant au budget : certaines activités, comme la restauration et l’hôtellerie, sont particulièrement gourmandes en capitaux. 

2. Le concept et l’enseigne 

La franchise permet la réitération d’un succès avéré. Pour ce faire, le réseau doit avoir ouvert au moins deux unités pilotes en propre, bénéficiaires depuis plus de deux ans et situées sur différents types d’implantation. L’ancienneté de l’enseigne peut également être un élément déterminant : un jeune réseau au concept moins abouti peut proposer des conditions financières plus attractives qu’une enseigne établie, mais peut s’avérer plus risqué

3. Le franchiseur et son réseau 

Avant de rejoindre un réseau, il est préférable de s’assurer que le courant passe avec le franchiseur et son équipe. Réunions d’information et salons professionnels sont autant d’occasions de rencontrer les membres de l’enseigne. Le candidat doit également vérifier la solidité du réseau. Il est recommandé d’étudier avec un expert le document d’information précontractuel (DIP), remis avant toute signature de contrat. Les éléments à examiner sont notamment la structure juridique, la propriété du nom de l’enseigne et le taux de renouvellement des contrats

4. Le prix des prestations du franchiseur

Le droit d’entrée sert à financer les prestations du franchiseur lors du démarrage de l’activité : formation initiale et aide au lancement. Les royalties (ou redevances) couvrent la formation continue, l’assistance, l’animation du réseau, la communication et l’innovation. La qualité de la formation s’évalue sur sa durée, le nombre de formateurs et l’épaisseur du manuel opératoire qui consigne le savoir-faire du franchiseur. Pour vérifier la rentabilité du concept, mieux vaut mener l’enquête auprès de franchisés aux profils différents, sur des zones de chalandise variées. 

5. Le contrat de franchise

Il est fortement recommandé de faire relire le contrat de l’enseigne par un expert juridique, si possible un avocat spécialisé en droit de la franchise. La durée d’engagement doit être assez longue pour permettre au franchisé de rentabiliser son investissement initial (au moins 3 ans). Parmi les autres éléments à surveiller, les clauses qui régissent la sortie du réseau. Ainsi, la clause de non-concurrence empêche le franchisé d’exercer l’activité qu’il pratiquait au sein du réseau de manière indépendante et la clause de non-affiliation lui interdit de reprendre une enseigne concurrente pendant une période définie. 

6. L’étude de marché et l’emplacement 

Même si le franchiseur fournit un état du marché local dans le DIP, rien ne remplace une vraie étude de marché correspondant à l’emplacement visé. Pour calculer son chiffre d’affaires prévisionnel, le candidat doit aller sur le terrain et évaluer la fréquentation du site, cerner les habitudes des consommateurs, faire un état de l’offre existante… L’emplacement doit ensuite être validé par le franchiseur. Avant de signer son bail, l’entrepreneur doit vérifier que la durée du contrat de bail est en adéquation avec celle du contrat de franchise et que la clause d’activité lui permet éventuellement d’exercer un autre métier, en cas de départ du réseau. 

7. Business plan et financement 

La plupart des réseaux exigent que les candidats disposent d’un apport personnel allant de 30 à 50 % du montant total de l’investissement. Pour compléter leurs fonds propres, la plupart des candidats ont recours à un emprunt bancaire. Lors du montage du dossier financier, le candidat ne devra pas se contenter des éléments généraux fournis par le franchiseur. Attention notamment au besoin en fonds de roulement (BFR), qui permet le maintien du niveau de trésorerie pendant les premiers mois de l’activité : certaines têtes de réseaux ont tendance à le sous-estimer. Le banquier vérifiera la viabilité du projet et s’assurera des capacités de remboursement du futur entrepreneur.