Le décret de rénovation tertiaire impose aux bâtiments ou parties de bâtiments tertiaires, dont la superficie est supérieure à 1000 m², une obligation de réduction des consommations d’énergie finale de 30% d’ici à 2030. Au-delà de l’enjeu réglementaire, il apparaît judicieux de saisir cette opportunité de valorisation du patrimoine de l’entreprise.
Eric BENOIT est directeur des concessions VOLVO Nantes (Orvault) et Guérande, appartenant à Lionel ROUYER (Groupe SOFILIO). Le bâtiment d’Orvault est soumis au décret tertiaire. Même si l’application de la loi est à échéance 2030, certaines dispositions nécessitent des mises en conformité à court terme, comme la réalisation d’un audit des bâtiments afin de fixer l’année de référence et en communiquer les consommations d’énergie d’ici le 30 septembre 2022.
Pour l’audit du bâtiment d’Orvault (1 460 m²), qui constitue la première étape de la mise en application de cette loi, et la proposition d’un plan d’actions ad hoc, Eric BENOIT a retenu l’accompagnement i3E, développé par BUILDERS & PARTNERS.
L’approche et le processus d’audit : analyser pour anticiper
A partir des documents techniques du bâtiment fournis par la concession et d’une visite technique et fonctionnelle du site, les experts i3E ont rapidement déterminé les leviers qui allaient conduire VOLVO Nantes (Orvault) à tirer le meilleur parti de cette législation. Le bâtiment se compose ainsi, au rez-de-chaussée, d’une zone de vente, d’un atelier et de bureaux, et d’autres bureaux en mezzanine.
“ Parallèlement à la partie technique, un planning de mise en place des différentes mesures a été établi. Ce plan d’actions sera amené à évoluer au gré des technologies ou travaux adoptés. Par exemple, le système de chauffage, ventilation et climatisation de la concession montre des signes de vieillissement. Or, du fait de l’utilisation de l’atelier en continu, nous avons un volume à chauffer important. L’audit a fait ressortir que l’isolation de certains éléments de la façade du bâtiment, ajouté au changement de matériel, apporterait un gain substantiel permettant de réduire encore plus la consommation d’énergie.”
explique Eric BENOIT.
En effet, le secteur des concessions automobiles est soumis à certaines contraintes spécifiques, telles que la nécessité d’un éclairage artificiel conséquent pour les expositions de véhicules dans le hall de vente, ou la réglementation CAFE qui nécessite la mise en place de bornes de recharge pour participer au développement et à la généralisation des véhicules électriques. Après analyse, les concessionnaires sont autorisés à isoler les consommations spécifiques des bornes de recharges électriques, via la pose de sous-compteurs, et à les retirer du périmètre soumis au décret tertiaire. C’est une intelligence dans la rédaction du texte réglementaire au regard de l’impact énergétique des bornes de recharges électriques. La mise en place de ces bornes électriques est la conséquence d’une mutation industrielle profonde et vertueuse des constructeurs automobiles vers les véhicules électriques et hybrides qui ne doit pas être pénalisée par le cadre réglementaire du décret tertiaire.
Bénéfices : valoriser en remplissant ses obligations légales
Grâce à l’approche i3E, l’entreprise bénéficie d’une prestation clé en main.
“ Après la remise de la documentation technique, l’équipe i3E a pris en charge la totalité de l’audit en autonomie, ce qui a permis de poursuivre notre activité sereinement. Le rapport, rendu en fin d’audit, parfaitement clair et détaillé, va nous éviter d’être pris au dépourvu lorsque les échéances du décret tertiaire vont tomber. Il permet aujourd’hui à notre propriétaire d’anticiper la planification des actions et des investissements.”
précise Eric BENOIT.
Par exemple, ensemble, l’équipe i3E et la concession ont pu déterminer l’année de référence adéquate (2018) et valoriser les effets des travaux de rénovation de la zone de vente effectués entre 2016 et 2019. A noter que l’équipe i3E peut également accompagner les entreprises dans la mise en œuvre du plan d’action défini.
Le conseil d’Eric BENOIT en conclusion : « Face à l’approche de ce décret, ne pas procrastiner »
(Crédit photo : istock)