Faire un prévisionnel à trois ans, prouver la faisabilité de son projet et soigner son plan de trésorerie : trois conseils d’un spécialiste de la franchise pour obtenir un prêt auprès d’une banque.
Le montage d’un business plan solide est la condition sine qua non à l’obtention d’un prêt auprès d’une banque. En étudiant les dossiers des candidats, ces dernières évaluent l’adéquation entre le profil du candidat – ses compétences, son expérience, sa connaissance du marché – et son projet, ainsi que la viabilité économique de ce projet : qualité de l’emplacement, du concept et de l’étude de marché réalisée. Thomas Meli, du pôle franchise de la Société Générale, donne trois conseils pour faire la différence auprès des banques.
Conseil n°1 : Présenter un prévisionnel sur 3 ans
Donner le prévisionnel du chiffre d’affaires sur la première année ne suffit pas, comme l’explique Thomas Meli : « L’idéal est de présenter un prévisionnel à trois ans, et de faire apparaître le détail des charges et des bénéfices pour expliquer le chiffre d’affaires final. »
Conseil n°2 : Insister sur la faisabilité du projet
« Le plan de financement présenté par le candidat doit clairement montrer à la banque que le candidat sera en mesure de rembourser son emprunt », insiste Thomas Meli. Le responsable franchise de la Société Générale rappelle également que 30 % d’apport personnel est généralement demandé par les banques pour accorder un prêt.
Conseil n°3 : Soigner son plan de trésorerie
Souvent oublié des candidats au prêt bancaire, le plan de trésorerie est pourtant essentiel à la réussite d’un projet, et prouve le sérieux d’un dossier. « L’idée est d’avoir une vraie visibilité sur les paiements et charges qui vont tomber à la fin de chaque mois », explique Thomas Meli. Et ainsi de bien gérer les fluctuations de son chiffre d’affaires tout au long de l’année, notamment pour les activités saisonnières comme les chocolateries, fleuristes ou magasins de jouets.
Astuce : adapter la nature du financement à ses besoins
Le financement peut s’adapter aux besoins de l’entrepreneur en prenant d’autres formes que le prêt bancaire, s’il souhaite financer des locaux ou des équipements. Il existe par exemple :
- le crédit-bail, qui permet à une entreprise de louer des biens mobiliers ou immobiliers, qu’elle achète ou fait construire. Le locataire peut devenir propriétaire de ces biens à l’expiration du contrat de location. Cette convention peut être utilisée pour financer des équipements ou des locaux.
- la location avec option d’achat (LOA), un contrat de location avec option d’achat surtout utilisé pour la location de véhicules.
- la location vente, qui fonctionne grâce au paiement d’un loyer accompagné d’une promesse de vente. Cette convention est souvent utilisée dans la vente de fonds de commerce.
Propos recueillis lors du Salon des Entrepreneurs de Paris, le 7 février 2013.
Camille Prigent